Comparaison des technologies PAUT, PWI, PCI et TFM

Comparaison des technologies PAUT, PWI, PCI et TFM

Stephan Couture

Stephan Couture

10 juin 2025

Polyvalent et multitechnologique, chaque modèle de l’appareil de recherche de défauts OmniScan X4™ est équipé de toutes les technologies de contrôle par ultrasons (UT) à notre disposition :

La combinaison de ces capacités d’imagerie avancées et d’une interface simple d’utilisation permet aux utilisateurs d’OmniScan X4, quel que soit leur niveau, d’effectuer des contrôles rapides et fiables des soudures et des composants.

Notre infrastructure vieillissante peut être affectée par des mécanismes d’endommagement complexes tels que l’attaque par l’hydrogène à haute température (HTHA), le sulfure d’hydrogène (H2S) et les dommages causés par le fluage. Ces discontinuités sont particulièrement difficiles à détecter avec les seuls ultrasons conventionnels (UT) ou multiéléments (PA) en raison des limites inhérentes liées au faisceau sonore ainsi qu’à la forme, à la taille et à l’angle des dommages. Exploiter différents outils et techniques permet de les discerner correctement.

Tous les modèles OmniScan X4 (y compris le modèle 16:64PR) offrent les capacités TFM, PCI, PWI et TFM/PCI jumelées, en plus des capacités UT, PAUT et TOFD.

Tous les modèles OmniScan X4 (y compris le modèle 16:64PR) offrent les capacités TFM, PCI, PWI et TFM/PCI jumelées, en plus des capacités UT, PAUT et TOFD.

Mais quelle technique est la mieux adaptée à chaque type de discontinuité ? Les technologies ultrasonores FMC, TFM, PCI et PWI, encore relativement récentes dans le domaine du CND, restent méconnues, y compris parmi les utilisateurs expérimentés des technologies multiéléments. Plutôt que de vous en parler, j’ai décidé de vous faire une démonstration. Pour tenter de démystifier la TFM, la PCI et la PWI, j’ai réalisé quelques expériences d’imagerie sur des étalons contenant une discontinuité de soudure typique, c’est-à-dire le manque de pénétration à la racine (LORP) et les dommages d’HTHA.

Quelle est la différence entre TFM, PCI et PWI ?

Avant d’aborder les comparaisons des différentes techniques d’imagerie, je vais rapidement rappeler le principe de fonctionnement propre à chacune :

Regardez la vidéo sur les principes de base de la TFM sur le site Web d’Inspectioneering.

Comparaison des inspections de soudures : PAUT vs FMC vs PWI

Pour la première comparaison, j’ai généré des images à partir de trois combinaisons de techniques distinctes. Voici les paramètres que j’ai utilisés :

La première configuration d’essai concerne une soudure en V simple, d’une épaisseur de 25,4 mm. Les essais ont été effectués à l’aide d’une sonde 5L64 A32, associée à un sabot N55S.

La première configuration d’essai concerne une soudure en V simple, d’une épaisseur de 25,4 mm. Les essais ont été effectués à l’aide d’une sonde 5L64 A32, associée à un sabot N55S.

Données d’amplitude

Des paramètres de balayage optimisés ont été utilisés pour comparer les données d’amplitude obtenues avec les méthodes PAUT, FMC et PWI : FMC en configuration « full sparse » et un pas angulaire de 1° pour la PWI. Dans cette comparaison, le signal de pointe du manque de pénétration à la racine (LORP) a été normalisé à 80 %.

Vitesse de balayage sous PAUT : 132 mm/s
Vitesse de balayage sous PAUT : 132 mm/s
Vitesse de balayage maximale sous FMC/TFM : 18 mm/s
Vitesse de balayage maximale sous FMC/TFM : 18 mm/s
Vitesse de balayage maximale sous PWI/TFM : 38 mm/s
Vitesse de balayage maximale sous PWI/TFM : 38 mm/s

On observe ici que les signaux sont comparables entre les différentes technologies. La PWI présente un écho parasite en dehors de la zone d’inspection (entourée en rouge). Elle offre une vitesse de balayage environ deux fois supérieure à celle de la FMC. Néanmoins, les résultats obtenus avec la méthode PAUT sont tout aussi satisfaisants, avec une vitesse d’inspection nettement plus élevée.

Données de phase

Avec la palette de couleurs PCI par défaut, le signal obtenu avec les techniques PWI/PCI est nettement plus faible que celui obtenu avec les techniques FMC/PCI. Cependant, lors de l’ajustement (zoom) de la palette de couleurs, la méthode PWI/PCI présente un signal avec un niveau de bruit plus élevé, et confirme que toutes les caractéristiques de l’indication sont toujours détectées.

Vitesse de balayage maximale sous FMC/PCI : 17 mm/s

Vitesse de balayage maximale sous FMC/PCI : 17 mm/s

Vitesse de balayage maximale sous PWI/PCI : 35 mm/s

Vitesse de balayage maximale sous PWI/PCI : 35 mm/s

Vitesse de balayage maximale sous PWI/PCI : 35 mm/s (avec une palette de couleurs ajustée)

Vitesse de balayage maximale sous PWI/PCI : 35 mm/s (avec une palette de couleurs ajustée)

On constate que si la PWI offre une vitesse de balayage supérieure, cette amélioration s’accompagne d’une dégradation notable de la qualité du signal, laquelle diminue progressivement avec l’augmentation de la vitesse.

Amplitude : sparse

Pour la série d’images suivante, j’ai utilisé le réglage d’excitation « sparse 1/2 », ce qui a eu un impact sur le niveau de bruit des discontinuités : pour le LORP, le rapport signal/bruit (SNR) est passé de 30,8 dB à 29,4 dB ; et pour la fissure au raccordement, de 25,6 dB à 23,1 dB.

Vitesse de balayage maximale sous FMC/PCI en mode matrice intégrale : 18 mm/s (a et b) ; vitesse de balayage maximale sous FMC/TFM en mode sparse 1/2 : 36 mm/s (c et d)

Vitesse de balayage maximale sous FMC/PCI en mode matrice intégrale  : 18 mm/s (a et b) ; vitesse de balayage maximale sous FMC/TFM en mode sparse 1/2  : 36 mm/s (c et d)

On observe que la vitesse de balayage obtenue avec sparse 1/2 est équivalente à celle de la méthode PWI, avec un pas angulaire de 1° et sans l’inconvénient du signal indésirable.

Amplitude : angles PWI limités

En comparaison, on observe une diminution rapide de la qualité du signal à mesure que l’angle de la PWI augmente.

Vitesse de balayage maximale sous PWI/TFM avec un pas angulaire de 1° : 38 mm/s (a et b) ; vitesse de balayage sous PWI/TFM avec un pas angulaire de 2° : 73 mm/s (c et d) ; vitesse de balayage sous PWI/TFM avec un pas angulaire de 3° : 106 mm/s (e et f) ; vitesse de balayage sous PWI/TFM avec un pas angulaire de 5° : 167 mm/s (g et h)

Vitesse de balayage maximale sous PWI/TFM avec un pas angulaire de 1° : 38 mm/s (a et b) ; vitesse de balayage sous PWI/TFM avec un pas angulaire de 2° : 73 mm/s (c et d) ; vitesse de balayage sous PWI/TFM avec un pas angulaire de 3° : 106 mm/s (e et f) ; vitesse de balayage sous PWI/TFM avec un pas angulaire de 5° : 167 mm/s (g et h)

Comparaison des inspections HTHA : PAUT vs FMC vs PWI

Dans le cadre de cette deuxième comparaison, nous allons analyser des images d’inspection obtenues à partir de trois combinaisons distinctes de techniques et de paramètres :

La deuxième configuration d’essai concerne un bloc de 47 mm d’épaisseur présentant une HTHA artificielle. Les essais ont été effectués à l’aide d’une sonde 10L64 A32 en mode contact.

La deuxième configuration d’essai concerne un bloc de 47 mm d’épaisseur présentant une HTHA artificielle. Les essais ont été effectués à l’aide d’une sonde 10L64 A32 en mode contact.

Données d’amplitude

Ces paramètres de balayage ont été utilisés pour comparer les données d’amplitude obtenues avec les méthodes PAUT, FMC et PWI : FMC en configuration « full sparse » et un pas angulaire de 1° pour la PWI.

Dans cette comparaison, un signal isolé à une distance de 127 mm a été normalisé à 100 %.

Vitesse de balayage sous PAUT : 661 mm/s

Vitesse de balayage sous PAUT : 661 mm/s

Vitesse de balayage maximale sous FMC/TFM : 31 mm/s

Vitesse de balayage maximale sous FMC/TFM : 31 mm/s

Vitesse de balayage maximale sous PWI/TFM : 49 mm/s

Vitesse de balayage maximale sous PWI/TFM : 49 mm/s

On constate que, malgré la vitesse de balayage nettement supérieure de la méthode PAUT, la qualité du signal reste largement inférieure à celle obtenue avec les méthodes FMC et PWI. L’HTHA permet à ces technologies de révéler toute leur efficacité. La méthode PWI fournit davantage d’informations que la méthode FMC, sans générer de signaux dans le coin inférieur et en produisant un signal de paroi de fond plus faible.

Données de phase

Avec la palette de couleurs PCI par défaut, le signal obtenu avec les techniques PWI/PCI est plus faible que celui obtenu avec les techniques FMC/PCI. Cependant, lorsque la palette de couleurs est ajustée (en zoomant), la méthode PWI/PCI commence à révéler davantage de détails sur les dommages causés par l’HTHA.

Vitesse de balayage maximale sous FMC/PCI : 29 mm/s

Vitesse de balayage maximale sous FMC/PCI : 29 mm/s

Vitesse de balayage maximale sous PWI/PCI : 45 mm/s

Vitesse de balayage maximale sous PWI/PCI : 45 mm/s

Vitesse de balayage maximale sous PWI/PCI : 45 mm/s (avec une palette de couleurs ajustée)

Vitesse de balayage maximale sous PWI/PCI : 45 mm/s (avec une palette de couleurs ajustée)

On constate que la méthode PWI permet également une vitesse de balayage supérieure.

Phase : sparse

En raison de la nature statistique de la PCI, il n’est généralement pas recommandé de procéder à des excitations éparses. Cependant, avec cette configuration, cela n’a pas d’impact sur le signal. La vitesse de balayage obtenue avec le mode d’excitation sparse 1/2 est supérieure à celle obtenue pour la méthode PCI avec un pas angulaire de 1°.

Vitesse de balayage maximale sous PWI/PCI : 45 mm/s (avec une palette de couleurs ajustée)

Vitesse de balayage maximale sous PWI/PCI : 45 mm/s (avec une palette de couleurs ajustée)

Vitesse de balayage maximale sous FMC/TFM en mode sparse 1/2 : 57 mm/s
Vitesse de balayage maximale sous FMC/TFM en mode sparse 1/2 : 57 mm/s

Phase : angles PWI limités

La dégradation du signal observée avec la méthode TFM est également présente avec la méthode PCI.

Vitesse de balayage maximale sous PWI/PCI avec un pas angulaire de 1° : 45 mm/s
Vitesse de balayage maximale sous PWI/PCI avec un pas angulaire de 1° : 45 mm/s
Vitesse de balayage maximale sous PWI/PCI avec un pas angulaire de 2° : 87 mm/s
Vitesse de balayage maximale sous PWI/PCI avec un pas angulaire de 2° : 87 mm/s
Vitesse de balayage maximale sous PWI/PCI avec un pas angulaire de 5° : 204 mm/s
Vitesse de balayage maximale sous PWI/PCI avec un pas angulaire de 5° : 204 mm/s

Vitesse de balayage maximale sous PWI/PCI avec un pas angulaire de 10° : 367 mm/s

Vitesse de balayage maximale sous PWI/PCI avec un pas angulaire de 10° : 367 mm/s

Conclusions

Les comparaisons de ces techniques d’imagerie (inspection de soudure : PAUT vs FMC vs PWI et inspection HTHA des méthodes PAUT vs FMC vs PWI) ont conduit aux conclusions suivantes :

Inspection des soudures en V de 25,4 mm

La méthode PAUT s’est distinguée en fournissant des résultats comparables à ceux des méthodes FMC-TFM et PWI-TFM, avec une vitesse d’inspection considérablement plus élevée.

Inspection HTHA avec une sonde 10L64-A32 en contact

Qu’elle utilise les technologies TFM ou PCI, la méthode PWI surpasse les méthodes PAUT et FMC. Malgré une vitesse de balayage inférieure à celle de la méthode PAUT, la méthode PWI offre une probabilité de détection accrue.

Remarque : le maintien d’un bon rapport signal/bruit (SNR) nécessite un faible pas angulaire ou un grand nombre de faisceaux PWI.

Que vous utilisiez des méthodes de balayage automatisé, semi-automatisé ou manuel, l’OmniScan X4 prend en charge l’ensemble des techniques d’inspection par ultrasons mentionnées ci-dessus. Dans certains cas, il est possible de combiner plusieurs techniques au cours d’une même inspection afin d’augmenter la probabilité de détection et de faciliter l’identification et la mesure des indications.

Pour en savoir plus, contactez le représentant Evident de votre région ou contactez-nous.

Produits mentionnés

Appareil de recherche de défauts OmniScan™ X4

Appareil de recherche de défauts OmniScan™ X4

En savoir plus

OmniScan, ultrasons à technologie multiélément, TFM, PCI, PMI

Stephan Couture

Stephan Couture

Spécialiste du soutien mondial pour les produits avancés

Stephan a travaillé au développement de produits et comme spécialiste de produit chez Evident pendant neuf ans. En 2017, il a fait une incursion dans le secteur des services d’inspection où il a acquis davantage de connaissances pratiques directement sur le terrain. En 2019, Stephan revient chez Evident en tant que spécialiste du soutien mondial pour les produits avancés. En tant que spécialiste des produits à ultrasons avancés, il apporte désormais son expertise à l’échelle mondiale dans les domaines des applications, des formations et des projets industriels.